Certaines personnalités occidentales appellent à permettre à l’Ukraine d’utiliser les armes occidentales pour attaquer des cibles sur le territoire russe. Le gouvernement américain exprime toutefois une certaine réserve.
Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l'OTAN, a déclaré le 14 mai que les restrictions limitant l'utilisation des armes fournies à l'Ukraine dans le pays devraient être levées. Il a affirmé que l'Occident ne pouvait pas demander à l'Ukraine de lutter avec « un bras attaché ».
L'ancienne sous-secrétaire d'État américaine Victoria Nuland et un expert du groupe de réflexion américain Institute for the Study of War font partie de ceux qui ont lancé des appels similaires.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré plus tôt ce mois-ci que l'Ukraine avait le droit d'utiliser des armes britanniques pour frapper des cibles sur le territoire russe.
Dans un communiqué, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française a demandé, dimanche, pourquoi l'Ukraine se voyait refuser le droit de répondre aux attaques russes.
Parallèlement, le président de l'état-major interarmées américain, le général Charles Q. Brown, a suggéré que les armes fournies à l'Ukraine devraient être utilisées contre les forces russes en Ukraine.
Selon les observateurs, Washington veut éviter que les citoyens russes ordinaires ne soient victimes des frappes ukrainiennes sur le territoire russe, et de l’escalade des tensions avec Moscou.